
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Au moment du Prix Bouchut en 2018, je débutais mon année de recherche-master 2, après avoir fini mes cinq ans d'internat en urologie. J'ai fait mes cours de Master en « sciences chirurgicales » à Paris et mon activité de recherche au centre régional de cancérologie à Lyon. J'ai validé mon Master 2 et j'ai pu finir l'objectif initial du projet de recherche. Actuellement, je débute mon clinicat dans le service d'urologie et de transplantation rénale à l'hôpital Édouard Herriot. Je consacre toujours du temps pour poursuivre et développer mon projet de recherche sur une nouvelle immunothérapie dans le traitement de cancer de vessie, qui pourra donner suite à mon sujet de thèse de science.
Quel était le projet que vous aviez défendu en 2018 pour le prix Bouchut ?
Le projet évalue une nouvelle immunothérapie dans le traitement du cancer de vessie, le ligand du Toll like Receptor 3 (TLR3). Il s'agit d'une étude préclinique, in vivo sur les souris et ex vivo sur des prélèvements humains, évaluant l'efficacité et la toxicité de cette nouvelle molécule. Ce projet a été réalisable grâce à une collaboration entre les Hospices Civils de Lyon, le CRCL (Centre de Recherches en Cancérologie de Lyon) et le Centre Léon Bérard. Les résultats préliminaires sont encourageants, et vont permettre de lancer un essai clinique phase 1 dans notre service d'urologie.
Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 2000 € qui vous a été remise ?
Le prix Léon Bouchut m'a aidé à rembourser une partie de mes dépenses liées aux Master, c'est-à-dire mes déplacements à Paris pour les cours, le prix de l'inscription à la faculté. Il est difficile de réaliser une année de recherche sans financement. Tout financement est important pour réaliser cette année.
Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?
Depuis la remise du prix, j'ai réalisé un an de recherche, qui m'a permis d'avancer sur une grande partie de mon projet. Les résultats préliminaires de mon projet préclinique sont très encourageants. Actuellement je poursuis ce projet, en parallèle de mon activité clinique, pour le finaliser et pouvoir passer à une étape clinique chez l'homme.
Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le prix Bouchut ?
Ce prix apporte une reconnaissance, une fierté et surtout un encouragement pour faire aboutir notre projet de recherche.
Et maintenant, quels sont vos projets ?
Actuellement, je suis chef de clinique dans le service d'urologie à l'hôpital Édouard Herriot. J'avance, parallèlement, sur mon projet de recherche, pour pouvoir le développer, le publier dans un journal scientifique. Cet avancement du projet va nous permettre de lancer une phase I clinique chez l'homme. Il est possible que je poursuive et développe ce projet pour réaliser une thèse de science et même partir un an à l'étranger, au Canada, pour créer une collaboration avec d'autres équipes travaillant sur le TLR3 dans le cancer de vessie.
Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?
Je tiens à remercier l'AGIL et le conseil scientifique de m'avoir permis d'obtenir le prix Léon Bouchut, de m'avoir supporté et encouragé pour réaliser ce projet.
Pour mes confrères internes : Si vous aimez la recherche, ne perdez pas l'espoir pour trouver des financements … vous trouverez toujours des solutions.
Propos recueillis le 3 février 2020.
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