
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je suis actuellement chef de clinique des universités – assistant hospitalier (CCA) dans le service d’ORL de Lyon Sud. J’ai fait mon internat à Lyon après des études de médecine à Nantes en raison de l’excellente réputation de la formation en ORL. J’ai fait un internat très chirurgical et la publication scientifique n’était pas du tout une priorité pendant les 3 premières années de mon internat.
En 2018, vous avez intégré le PAPA (Parcours d'Aide à la Publication de l'AGIL) destiné aux internes lyonnais pour les accompagner dans leur travail de thèse.
Quel était votre sujet de thèse ?
Mon sujet de thèse portait sur les schwannomes vestibulaires, c’était une thèse article dont le titre exact était « Modélisation de l’évolution des résidus de schwannome vestibulaire et identification de facteurs prédictifs de croissance ».
Comment s'est déroulée toute cette période de thèse ?
Quand je me suis inscris au PAPA c’était lié au bouche à oreille concernant cette aide dont personne dans mon service n’avait entendu parler. Aucun interne d’ORL n’en avait jamais bénéficié et je ne savais pas vraiment à quoi cela correspondait. Je sentais que la thèse de médecine allait être une grande aventure et j’avais envie de mettre un maximum de chance de mon côté.
Quand j’ai obtenu l’accord de mon directeur de thèse de postuler au PAPA, puis l’accord de l’AGIL pour cet encadrement, j’étais ravi mais je ne savais pas à quoi m’attendre. Dès le premier atelier j’ai compris le bénéficie énorme que cela représentait, je ne savais que partiellement utilisé PubMed, je ne connaissais pas Zotero, le mot discussion me faisait peur et j’étais incapable d’énoncer clairement un objectif principal quand on me demandait de parler de mon sujet de thèse. Le PAPA m’a aidé pour comprendre tous les outils à notre disposition, pour appréhender la méthodologie spécifique de la rédaction d’un article scientifique, mais aussi à créer un planning avec des échéances pour encadrer le travail et ne pas le faire durer plus que nécessaire. Les ateliers, le parrain tout au long du travail et l’aide bibliographique ont été plus que précieuse tout au long du parcours. L’enseignement que j’ai tiré de cet accompagnement, c’est que tous les internes devraient pouvoir bénéficier d’un tel accompagnement, depuis l’apprentissage de la méthodologie, la définition d’un calendrier rétrograde adapté aux échéances, les multiples entretiens avec un parrain disponible et pertinent, l’aide statistique et enfin l’aide à la traduction.
Ce travail de thèse vous a permis de publier plusieurs articles, pouvez-vous nous en parler ?
Le travail de publication est long et fastidieux, mais bien encadré il est très satisfaisant de voir sa thèse publiée, c’est un aboutissement. J’ai eu la chance de pouvoir publier ma thèse. Un petit pas en terme d’impact factor mais un grand pas de voir son premier article publié. Cette première publication m’a donné l’envie de poursuivre et j’ai pu par la suite continuer à bénéficier de l’aide de l’AGIL en tant qu’interne et maintenant CCA pour la traduction et la relecture d’autres articles, c’est un vrai partenariat professionnel très bénéfique que d’être adhérent à l’AGIL.
Où en êtes-vous aujourd’hui de vos travaux de recherche ? Quels sont vos projets ?
Aujourd’hui je me suis engagé dans un parcours universitaire et je suis actuellement en thèse de science à Paris. J’ai pu faire le DU de pédagogie médicale et je suis enseignant à la faculté de médecine de Lyon Sud en parallèle de mon activité hospitalière. L’aide méthodologique du PAPA a été un vrai moteur.
Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?
Le travail de thèse est long et difficile, mais bien encadré avec un soutien méthodologique de qualité, cela peut être un réel plaisir, et peut même faire naître une passion pour la recherche scientifique, même si on pensait cette passion bien enfouie.
Propos recueillis le 8 juin 2020.
Pour en savoir plus sur le PAPA (Parcours d'Aide à la Publication de l'AGIL)